sábado, 25 de diciembre de 2010

Mensaje de Navidad de Su Majestad la Reina de Gan Bretaña Doña Isabel II


Over four hundred years ago, King James the Sixth of Scotland inherited the throne of England at a time when the Christian Church was deeply divided. Here at Hampton Court in 1604, he convened a conference of churchmen of all shades of opinion to discuss the future of Christianity in this country. The King agreed to commission a new translation of the Bible that was acceptable to all parties. This was to become the King James or Authorized Bible, which next year will be exactly four centuries old.

Acknowledged as a masterpiece of English prose and the most vivid translation of the scriptures, the glorious language of this Bible has survived the turbulence of history and given many of us the most widely-recognised and beautiful descriptions of the birth of Jesus Christ which we celebrate today.

The King James Bible was a major cooperative endeavour that required the efforts of dozens of the day’s leading scholars. The whole enterprise was guided by an interest in reaching agreement for the wider benefit of the Christian Church, and to bring harmony to the Kingdoms of England and Scotland.

Four hundred years later, it is as important as ever to build communities and create harmony, and one of the most powerful ways of doing this is through sport and games. During this past year of abundant sporting events, I have seen for myself just how important sport is in bringing people together from all backgrounds, from all walks of life and from all age-groups.

In the parks of towns and cities, and on village greens up and down the country, countless thousands of people every week give up their time to participate in sport and exercise of all sorts, or simply encourage others to do so. These kinds of activity are common throughout the world and play a part in providing a different perspective on life.

Apart from developing physical fitness, sport and games can also teach vital social skills. None can be enjoyed without abiding by the rules, and no team can hope to succeed without cooperation between the players. This sort of positive team spirit can benefit communities, companies and enterprises of all kinds.

As the success of recent Paralympics bears witness, a love of sport also has the power to help rehabilitate. One only has to think of the injured men and women of the Armed Forces to see how an interest in games and sport can speed recovery and renew a sense of purpose, enjoyment and comradeship.

Right around the world, people gather to compete under standard rules and, in most cases, in a spirit of friendly rivalry. Competitors know that, to succeed, they must respect their opponents; very often, they like each other too.

Sportsmen and women often speak of the enormous pride they have in representing their country, a sense of belonging to a wider family. We see this vividly at the Commonwealth Games, for example, which is known to many as the Friendly Games and where I am sure you have noticed that it is always the competitors from the smallest countries who receive the loudest cheers.

People are capable of belonging to many communities, including a religious faith. King James may not have anticipated quite how important sport and games were to become in promoting harmony and common interests. But from the scriptures in the Bible which bears his name, we know that nothing is more satisfying than the feeling of belonging to a group who are dedicated to helping each other:

‘Therefore all things whatsoever ye would that men should to do to you, do ye even so to them’.

I wish you, and all those whom you love and care for, a very happy Christmas.

Mensaje de Navidad de Su Majestad el Rey de los Belgas Don Alberto II

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Mes chers compatriotes,

En ce temps de Noël et de Nouvel An, je voudrais d’abord partager avec vous un motif de satisfaction. De l’opinion unanime de nos partenaires européens, la Présidence belge de l’Union européenne, pendant le second semestre de cette année, a été particulièrement réussie. Dans nombre de domaines très différents des progrès importants ont été réalisés. Je pense entre autres à la stratégie économique européenne, aux mesures pour éviter le retour des crises financières, au budget européen, aux réalisations en matière commerciale et diplomatique, aux relations entre l’Europe et l’Asie. De nombreux chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que des dirigeants d’institutions européennes, m’ont fait part spontanément de leur admiration à ce sujet. Cela illustre bien les talents de notre pays lorsqu’il s’agit de rapprocher des points de vue en trouvant des compromis. Notre diversité nous aide dans ces domaines.

Et pourtant, cet art du compromis, il me semble qu’au sein de notre propre pays, nous l’avons quelque peu oublié ces dernières années.  D’où ma préoccupation et ma ferme volonté de lancer un appel à tous nos responsables et à tous les citoyens.

Notre pays a l’occasion de se transformer en profondeur pour mieux répondre aux attentes de nombreux Belges, et pour affronter les défis à venir. Désormais, après plus de 6 mois de négociation tous les éléments se trouvent sur la table pour réaliser une réforme profonde de l’Etat. Il y aurait un important transfert de compétences aux Régions et Communautés, une autonomie et une responsabilisation beaucoup plus poussées des entités fédérées, y compris sur le plan fiscal, un refinancement de Bruxelles et le maintien d’une réelle solidarité au sein de notre pays. En même temps, il sera nécessaire  d’assurer le financement dans la durée de l’Etat fédéral pour exercer les compétences et les obligations qu’il continuera à assumer vis-à-vis de tous les Belges, mais aussi sur le plan européen et dans le monde. Il faudra également inclure une solution pour BHV et définir des règles en matière d’éthique politique.

Il s’agit donc de trouver des compromis équilibrés qui tiennent compte des aspirations légitimes des uns et des autres. Dans un tel accord il ne doit pas y avoir de perdants. Nous devons trouver des solutions ou chacun est gagnant.

Dans la recherche de cet accord raisonnable il est évident que chaque partie devra faire des concessions. Chacun aura  donc l’obligation de prendre ses responsabilités. Le moment est venu où le vrai courage consiste à chercher fermement le compromis qui rassemble, et non à exacerber les oppositions.

Si un tel accord se réalise, un nouveau gouvernement fédéral pourrait être constitué. Avec les entités fédérées, il sera à même de prendre des mesures nécessaires pour sauvegarder le bien- être de la  population, et pour rétablir la confiance au sein du pays. C’est cela que tous nos concitoyens attendent.

Lorsque nous réussirons, car je suis convaincu que nous le pouvons, nous redeviendrons à nouveau un exemple d’entente, et un facteur d’unité dans un monde qui en a grandement besoin. Nous pourrons présenter l’image juste d’un pays qui parvient dans la paix, à se transformer profondément. Nos partenaires européens, et tous les autres pays, constateront que la Belgique demeure un Etat responsable auquel ils peuvent faire confiance.

Cet appel que je vous lance solennellement à tous,  je l’adresse évidemment en premier lieu aux responsables politiques, mais aussi aux responsables économiques, sociaux, culturels et des médias.  Tous, par nos actions, par notre comportement, nous devons avoir le courage d’être des artisans de paix.

C’est le souhait chaleureux, que la Reine et moi et toute notre famille vous adressons de tout cœur, en ces fêtes de Noël et de Nouvel An.

Wir alle müssen bei unseren Aktionen und unserem Vorgehen den Mut aufbringen Friedensstifter zu sein.

Das wünschen Ihnen zu diesen Weihnachts- und Neujahrsfeiern die Königin, ich selbst und unsere ganze Familie von Herzen.


Mensaje de Navidad de Su Majestad el Rey de España


¡Buenas noches! Quiero que mis primeras palabras sean para transmitir de corazón a todos los españoles mis mejores deseos de paz, prosperidad y felicidad en estas Fiestas Navideñas y para el Año Nuevo 2011.

Llegamos al final de un año difícil y complejo, marcado por una crisis económica, en España y en otros países, más larga e intensa de lo esperado. En nuestro caso ha puesto de manifiesto desequilibrios y deficiencias estructurales que hemos de resolver juntos con eficacia y prontitud.

Lo más doloroso es que ha golpeado a tantos hombres y mujeres que han sufrido -en su propia carne o en sus familias- la pérdida de empleos. Los parados concentran nuestras preocupaciones; son una prioridad insoslayable. La sociedad española no puede dejar que, especialmente, tantos jóvenes carezcan por más tiempo de un trabajo.

Pienso asimismo en quienes han tenido que cerrar comercios, talleres o negocios. En todas las personas que han asumido grandes sacrificios y esfuerzos a lo largo de este año: trabajadores asalariados, autónomos, profesionales, empresarios, pensionistas o funcionarios. Todos ellos merecen nuestro más amplio respaldo. Sus múltiples desvelos diarios y los de millones de familias, cuentan con nuestra mayor gratitud pues contribuyen al bien de todos.

La crisis ha requerido la adopción de importantes decisiones por parte de nuestros poderes e instituciones públicas a todos los niveles. A escala europea ha exigido concertar nuevas iniciativas. Pese a ciertos signos alentadores, todavía no se ha logrado una plena estabilización y recuperación internacional.

Es preciso seguir adelante con empeño, ganar la batalla al paro con decisión, constancia y firmeza; mejorar en productividad y competitividad, en educación e innovación; y volver a situar a nuestra economía con visión de futuro en el pelotón de cabeza, manteniendo nuestra protección y cohesión social.

Sin un crecimiento adecuado no crearemos empleo. Y para crecer como necesitamos, debemos proseguir y abordar juntos las reformas necesarias, cumpliendo además nuestros compromisos en materia presupuestaria y de déficit. Se trata de modernizar nuestro modelo productivo y de generar mayor confianza para reactivar nuestra economía, proyectando al mundo nuevos ejemplos de vitalidad y de impulso como sociedad.

Pudimos salir con éxito de anteriores crisis económicas. Disponemos de las condiciones y de los instrumentos necesarios para lograrlo de nuevo.

Somos una gran Nación, orgullosa de su pluralidad y diversidad, integrada en la Unión Europea con la que estamos comprometidos y por la que siempre hemos apostado. Un país de personas laboriosas y creativas, con una juventud espléndida, un inmenso y variado patrimonio cultural, modernas infraestructuras y muchas empresas punteras a escala internacional. La misma España que ha sido capaz de progresar y de superar con éxito muchas pruebas.

No hemos llegado hasta aquí para dejarnos vencer por las dificultades, para renunciar a nuestras ambiciones de construir un país cada vez mejor.

Debemos desterrar el desánimo, levantar la cabeza, aunar esfuerzos y continuar la faena, conscientes de lo que somos, de lo que ya tenemos y de lo que podemos avanzar.

Los nuevos tiempos requieren grandes compromisos por parte de todos. Si queremos ganar el futuro, debemos mirar más allá, estimular ilusiones y fortalecer capacidades, sabiendo que juntos llegaremos siempre más lejos.

Por todo ello, para salir de la crisis y asegurar nuevos horizontes de prosperidad y de bienestar, necesitamos unidad, responsabilidad y solidaridad. Estos son los mejores aliados para vencer dificultades y alimentar nuestras esperanzas. Los mismos que han guiado a otros países.

Creo que la actual situación ha puesto de relieve lo evidente: de cómo le vaya a España depende cómo le vaya a cada uno de los españoles. Por eso, no caben actitudes individuales ni colectivas de indiferencia o de egoísmo, que a la postre nos dañan a todos.

Nada que valga la pena se consigue sin renuncias y sin entrega. Es preciso fomentar el ejercicio de grandes valores y virtudes como la voluntad de superación, el rigor, el sacrificio y la honradez. Valores y virtudes cuya ausencia no es ajena al origen de la crisis, y que son consustanciales a toda sociedad justa y equitativa.

En definitiva, debemos unir nuestras fuerzas para alcanzar nuevos logros colectivos, con confianza en nosotros mismos y en nuestro país, contando con la acción de nuestras instituciones en el marco de convivencia y estabilidad que asegura nuestra Constitución.

Todos, empezando por nuestros partidos políticos y agentes económicos y sociales, somos importantes para conjugar voluntades en esta dirección, con generosidad, sentido de Estado y pensando en el interés general.

Quiero reiterar esta noche que el terrorismo solo suscita condena y repudio en cuantos defendemos la libertad y la democracia. No nos debe faltar determinación para acabar con esta lacra. Honremos y arropemos con todo nuestro cariño y solidaridad a las víctimas de la violencia terrorista y a sus familias.

Por otro lado, continuemos prestando la máxima atención a los excluidos y marginados, trabajando por la igualdad de oportunidades y en apoyo de los discapacitados. Redoblemos asimismo esfuerzos para combatir las drogas y terminar con la inaceptable violencia de género. Y por supuesto, cuidemos más nuestro entorno natural.

Nos jugamos mucho a diario en el mundo complejo y competitivo en que vivimos. Por eso tenemos que defender el papel y los intereses de España en el plano internacional y mantener nuestros compromisos con la paz y el desarrollo de muchas naciones necesitadas. En este marco dirijo mi gratitud y afecto, a los miembros de nuestras Fuerzas Armadas y Cuerpos de Seguridad desplazados en otros países, que han sufrido la pérdida de compañeros que permanecen en nuestro recuerdo.

Pero el año 2010 nos deja también alegrías, realizaciones y esperanzas, incluidos numerosos triunfos inolvidables en la historia de nuestro deporte. ¡Estoy convencido de que 2011 nos aportará nuevos éxitos y avances en muchos campos!

He contado siempre, y muy especialmente este año, con el afecto de los españoles y con el activo apoyo del Príncipe de Asturias. Al expresar mi agradecimiento quiero, una vez más, asegurar que sigo y seguiré cumpliendo siempre con ilusión mis funciones constitucionales al servicio de España. Es sin duda mi deber, pero es también mi pasión.

Quiero terminar reiterando mi plena confianza en España y en nuestros ciudadanos. Confianza en nuestra capacidad y fortaleza para dejar a nuestros hijos y nietos un país cada vez mejor, con mayor prosperidad en cada pueblo, ciudad y Comunidad Autónoma. En suma, plena confianza en que seguiremos progresando.

¡Muy feliz Navidad y Año Nuevo 2011, en nombre propio y de mi Familia, a todos los españoles y a cuantos extranjeros viven con nosotros!

Buenas noches. 
discurso de navidad, Juan Carlos I, mensaje real, Navidad, Rey, rey de españa

sábado, 11 de diciembre de 2010

¿Estamos finalizando una Segunda Restauración?

por Ibiza Melián

(“El Coloso”, Francisco de Goya y Lucientes)

Concluía Francisco, gerente deRadio Vecindad, y editor del periódico vespertino, de ámbito local, El Pobrecito Hablador, en su libro: El vituperado sistema electoral de la Restauración y sus similitudes con la partitocracia vigente, preguntándose si la situación política actual no era más que el reflejo de los últimos coletazos de la agonizante Segunda Restauración imperante hoy en día. Guardando un considerable parecido con la Primera.

Erigiéndose la Primera Restauración como una larga etapa de relativa estabilidad, en la que España optó por instituirse como un Estado liberal de derecho. Iniciándose el 29 de Diciembre de 1874 y concluyendo con la proclamación de la Segunda República el 14 de Abril de 1931.

Al igual que en la Primera, esta Segunda arrancaría con la Restauración de los Borbones en el Trono, en este caso a través de la figura de Juan Carlos I, acaeciendo su entronización el 22 de Noviembre de 1975. El papel de Antonio Cánovas del Castillo (1828-1897) recaería en Torcuato Fernández-Miranda (1915-1980). Presuntamente autor ideológico de la Ley para la Reforma Política, así como facilitador y diseñador del camino que nos conduciría hasta la presente etapa democrática.

Más todos los elementos denunciados por los regeneracionistas durante la Primera, vuelven a reproducirse actualmente. ¿O es que acaso no presenciamos día tras día vestigios de un sangrante y deleznable caciquismo? Decía Joaquín Costa (1846-1911) en su obra “Oligarquía y caciquismo como forma de gobierno en España”: “(…) Cada región y cada provincia se hallaba dominada por un particular irresponsable diputado o no, vulgarmente apodado en esta relación cacique, sin cuya voluntad o beneplácito no se movía una hoja de papel, no se despachaba un expediente, (…), ni se acometía una obra (…) No había que preguntar si tenías razón, (…) para saber como se fallaría (…) el expediente: había que preguntar si le era indiferente al cacique, y por tanto se mantenía neutral, o si estaba con vosotros o contra vosotros. (…) Se extraviaban los expedientes (…) que él quería que se extraviasen; (…) se imponían multas si era su voluntad que se impusieran (….); las carreteras iban no por donde las trazaban los ingenieros, sino por donde caían sus fincas (…); era diputado, alcalde o regidor a quién él designaba o recibía para instrumento de sus vanidades, de sus medros o de sus venganzas (…). Tenía demarcado por los jerarcas supremos su feudo, el cual abarcaba ora una región, ora una provincia, o bien uno o más distritos dentro de ella. (…)

(…) Todo aquel estado de corrupción y de servidumbre, (…) que acabo borrosamente de bosquejar, subsiste íntegro (…) años después, salvo haberse agravado con la hipocresía de la soberanía nacional y el sufragio universal, escarnio e inri de la España crucificada. Lo mismo que entonces, la nación sigue viviendo (….) a los pies del cacique, a cambio de los votos necesarios para fabricar las mayorías parlamentarias en que los pocos centenares de políticos tienen que ampararse para dominar el país. (…) El español vive a merced del acaso, pendiente de la arbitrariedad de una minoría corrompida y corruptora, sin honor,(…) humanidad, infinitamente peor que en los peores tiempos de la Roma pagana. En Europa desapareció hace ya mucho tiempo: si algún rastro queda aquí o allá, es un mero accidente. En España no: forma un vasto sistema de gobierno, organizado (…) por regiones, por provincias, por cantones y municipios, con sus turnos y sus jerarquías, sin que los llamados Ayuntamientos, Diputaciones Provinciales, Alcaldías, (…), Ministerios, sean más que una sombra y como proyección exterior del verdadero Gobierno, que es ese otro subterráneo, instrumento y resultante suya, y no digo que también su editor responsable, porque de las fechorías criminales de unos y de otros no responde nadie. Es como la superposición de dos Estados, uno legal, otro consuetudinario: máquina perfecta el primero, regimentada por leyes admirables, pero que no funciona; dinamismo anárquico el segundo, en que libertad y justicia son privilegio de los malos, donde el hombre recto, como no claudique y se manche, sucumbe. (…)”

En España existen 7.286 Ayuntamientos, para una población de unos 46 millones de habitantes. Correspondiendo el 80% de ellos a circunscripciones con menos de 5.000 residentes, y un 73% inferior a mil. Lo que resulta llamativo al compararlo, por ejemplo, con el Reino Unido, con 60 millones de ciudadanos y sólo 340 entes locales. Aseverando asimismo los últimos estudios que un mayor tamaño consistorial conduce a una reducción en la arbitrariedad municipal. Cuando el mundo empresarial se reestructura para ahorrar costes, no así la Administración. Ya lo dice un famoso anuncio de la televisión que “Villa Arriba”, se ha unido con “Villa Abajo”, para formar “Villa En Medio” y aumentar sus sinergias, pero parece que ese mensaje aún no ha calado entre las ya paupérrimas arcas consistoriales.

(Caricatura sobre el Caciquismo y el Fraude electoral, “Revista la Flaca”)

Urgiendo acometer también otras mejoras en el ámbito municipal. En la línea de sustituir la figura del “strong-mayor” actual, de corte presidencialista, por la del “city-manager”. Aplicada, por ejemplo, en Estados Unidos, con la que han logrado prácticamente acabar con los casos de corrupción y el abyecto clientelismo político. Fórmula implantada también en Australia, Noruega o Irlanda, con excelentes resultados.

El “city-manager” se fundamenta en contratar a un administrador para la localidad, de probada solvencia y perfectamente conocedor de los procedimientos reglamentarios. Seleccionado como gerente municipal para liderar los proyectos aprobados por el Consejo Plenario. Su mandato tendrá una duración diferente a la de la legislatura, evitando así vinculación política alguna. Quedando ceñidas las funciones de los concejales, votados por el pueblo en las urnas, a la legislativa. Circunscrita a su manifestación en el Pleno, donde avalarán o retirarán el apoyo de las acciones efectuadas por el “city-manager”. Y limitando el papel del Alcalde, al otorgarle un exiguo margen ejecutivo.

De este modo se culminarían los proyectos, habitualmente paralizados por cambios de gobiernos o incapacidad por desconocimiento de los propios ediles.  Se agilizaría la tramitación de los expedientes, aminorando la carga burocrática, simplificando los procesos. Adelgazaríamos el capítulo uno del presupuesto, destinado a personal. Contando únicamente con los sujetos más preparados e idóneos, acorde a las particulares labores y no conforme a su afiliación ideológica. En definitiva ganaríamos en transparencia y optimizaríamos convenientemente los exiguos recursos de los que disponemos.

Otro punto escasamente comprensible radica en que entre las dispares instituciones: Estado, Comunidades Autónomas, Diputaciones o Cabildos y Ayuntamientos, no se da una perfecta sincronización para evitar solapamientos y duplicidades. Poseyendo Europa mayores herramientas de control sobre España, como país miembro, que el gobierno central sobre las propias Comunidades. A las cuales nadie osa valorar o recriminar por su gasto excesivo o por la tendencia de crear multiplicidad de fundaciones y consorcios mixtos, que hacen más complicado su escrutinio. No promulgándose ni la eficacia, ni la eficiencia, ni traduciéndose en un mayor incremento de prestaciones al ciudadano. Existiendo incluso estudios que aseveran que un 75% de las partidas destinadas a gasto social son absorbidas por la burocracia. ¿La tan ansiada reforma constitucional del Senado, en pro de convertirlo en una auténtica cámara territorial, no serviría para concretar y fiscalizar este engranaje? Si la Constitución de 1978, optó por el Estado de las Autonomías como un modelo abierto, a todas luces inacabado, ¿por qué no se ha avanzado en su perfeccionamiento? Si bien se presenta harto difícil modificar el texto rígido de nuestra Carta Magna si no resurge el obligado espíritu de consenso de la Transición. Requiriendo una absoluta conciencia acerca de las vicisitudes que ha sufrido nuestro Estado Constitucional a lo largo de los casi dos siglos precedentes, atacado demasiado frecuentemente y con suma beligerancia por fuerzas contrarias a la libertad.

Para Francisco esto era un claro síntoma de caciquismo, al sostenerse todo el engranaje sobre la base. A nivel central se prefiere mirar hacia otro lado antes que perturbar a las élites regionales o locales. Un aparato cada vez más engordado, en pro de sufragar con el clientelismo el sostenimiento de los partidos.

Pero no sólo el caciquismo sigue reinante, sino también las fórmulas del encasillado o pucherazo, quizás más depuradas pero a la postre sujetas al mismo fin. Siendo un perfecto encasillado las listas cerradas y bloqueadas, donde los futuros gobernantes serán aquellos que dispongan únicamente las formaciones políticas. Probablemente no los más brillantes, sino los más sumisos y proclives a la causa de cada organización o a la del caudillo de turno. Donde el lema imperante es, parafraseando a un carismático ex dirigente político, “militancia pura y dura”. Desterrando cualquier atisbo de razonamiento o autocrítica. ¿Se puede considerar a eso democracia? Bien les vendría a muchos recordar el ulterior pasaje de Karl Popper: “Una vez que comenzamos a confiar en nuestra razón y a utilizar las facultades de la crítica, una vez que experimentamos el llamado de la responsabilidad personal y, con ella, la responsabilidad de contribuir a aumentar nuestros conocimientos, no podemos admitir la regresión a un estado basado en el sometimiento implícito a la magia tribal.”

(Capricho 43: “El sueño de la razón produce monstruos”, Francisco de Goya y Lucientes)

Deambula, de boca en boca, una clásica leyenda urbana que narra una turbulenta historia de personas que merodean alrededor del colegio electoral, el mismo día de los comicios, repartiendo votos a diestro y siniestro de concretas candidaturas. Si esto fuera cierto, y alguien te entregase el sufragio correspondiente a la lista del regidor gobernante, ¿no lo cogerías? Mayormente en pueblos pequeños donde todos se conocen. Si además resulta que tu puesto de trabajo, o el de algún familiar, depende del primer edil. Sin olvidar el lema de la Restauración: “para los enemigos la ley, para los amigos el favor”. ¿Al menos no haría recapacitar a más de uno el declinar la recepción? ¿No obligando a retirar exclusivamente la papeleta de la cabina habilitada al efecto, no estaríamos siendo condescendientes con un picaresco intento de pucherazo?

Un parlamento ceñido a ratificar lo que el ejecutivo dispone, apoyado por una obediente mayoría de diputados, con cada vez menos poder efectivo. Volatizando la tan necesaria separación de poderes, auspiciada con el objetivo de que unos controlaran a los otros y ninguno resultara privilegiado sobre el resto. Como diría Adolfo Suárez: “El control parlamentario no perjudica la eficacia de los gobiernos. Para preservar la democracia ninguna mayoría absoluta debería poder eludir la función de fiscalización del Parlamento. En España sí puede.”

Un régimen electoral que conduce al bipartidismo, y a la preeminencia de las fuerzas mayoritarias, dejando sin representación a las minoritarias. Una absurda “reglamentitis”. Se calcula que en España coexisten 100.000 leyes y reglamentos, más las normativas europeas de ejecución directa. La pretensión inicial de la Ilustración era mostrar una homogeneización reglamentaria en la globalidad del territorio. Con el propósito de presentar un sistema de orden, que favoreciera la seguridad jurídica y posibilitara que su destinatario supiera a qué atenerse en cada momento. Sin embargo, con este maremágnum normativo no se muestra factible tan loable propósito. Al contrario, pareciera que está concebido como una tela de araña con el fin de atrapar entre sus redes hasta el administrado más avezado.

¿No son claras señales de la necesaria transformación de nuestro régimen? ¿No es requerida, ahora más que nunca, nuevamente la “Revolución desde Arriba”, proclamada por Maura? Reforma a ejecutar por los gobernantes, en base a una transformación del sistema y no una ruptura. ¿Pero quiénes poseerán la suficiente valentía para desarrollar tales planteamientos, cuando sus cimientos se sustentan en fórmulas tan arraigadas? ¿Serán capaces los partidos actuales de manifestar a sus simpatizantes de que se ha terminado el reinado de las prebendas y ya sólo queda la lucha por defender proyectos, el bien común e ideales? ¿De avisar a miles de concejales y cargos de confianza que deben reciclarse y retornar al ámbito privado? ¿O postergarán semejantes decisiones para después de las generales, con tal de no perder un escaño en el parlamento y el sillón de mando donde se sostienen? No obstante, al igual que Maura predijera: “(…) más que nunca es ahora necesario restablecer aquella ya casi olvidada, de tiempo que ha que fue perdida, confianza entre gobernantes y gobernados; y ya no hay más que un camino, que es la revolución (…) desde el Gobierno (…). Nunca habría sido fácil la revolución desde el Gobierno, nunca habría sido recomendable, si hubiera podido dividirse la facultad y esparcirse la obra en el curso del tiempo; pero cada día que pasa, (…), es mucho más escabrosa, mucho más difícil, y el éxito feliz mucho más incierto; y no está lejano el día en que ya no quede ni ese remedio (…)”.

(“El sueño de la mentira y la inconstancia”, Francisco de Goya y Lucientes)

Quizás la única esperanza que nos quede sea profundizar en ese pensamiento de centro-reformista y liberal, al objeto de dirigirnos hacia fórmulas más justas, equitativas, eficaces y eficientes. ¿O tal vez se torna en ilusa utopía? Restándonos sólo transitar perennemente en el país de los ciegos, como en una especie de limbo impuesto como pena por no vislumbrar los males que aquejan a nuestra patria, a los que una gran mayoría prefiere hacer caso omiso. ¿Es la mejor opción vivir en el irreal “Matrix” de los administrados, diseñado y controlado minuciosamente por unos administradores alzados sobre el resto de los mortales en sus particulares reinos partitocráticos?



sábado, 21 de agosto de 2010

Ortega y Gasset: ¡Españoles, reconstruid vuestro Estado!

General Miguel Primo de Rive




El Desastre de Annual, que llevó a la retirada de las mal pertrechadas tropas españolas del Rif, al Norte de Marruecos, supuestamente suscitaría el pronunciamiento liderado por el que fuera Capitán General de Cataluña, Miguel Primo de Rivera (1870-1930). Acaecido el 13 de Septiembre de 1923. Hipotéticamente para evitar que al expediente abierto, por las negligencias que ocasionaron aquel hecho, se le diese curso en el Parlamento. Del cual se desprendía una enardecida crítica al decadente régimen de la Restauración y a la monarquía, encarnada en la figura de Alfonso XIII (1886-1941).


El degradante sistema político de aquel momento: herido profundamente por un rancio comportamiento caciquil, que corroía lentamente las raíces del mismo, cual letal toxina; y una naciente burguesía que no se sentía representada en él, propulsora de incipientes grupos nacionalistas y regionalistas que aclamaban un ferviente protagonismo; facilitará que el golpe de los sublevados militares se tope con una exigua oposición. Osando mostrarse su personaje estelar ante la opinión pública, como el “cirujano de hierro”, sugerido por el regeneracionista Joaquín Costa (1846-1911), que salvaría a España de los males que la aquejaban. Citando el autor en su obra Oligarquía y caciquismo como forma de gobierno en España al respecto lo siguiente: “(…) El sanar a España del cacique, el redimirla de esa cautividad, supone dos distintas cosas: operación quirúrgica, de efecto casi inmediato, y tratamiento médico, de acción lenta y paulatina. (…)” . Lo cual fue espuriamente interpretado por el dictador para hacerse con el poder. Erigiéndose como el remedio contra “los profesionales de la política”. Siendo nombrado Presidente, por el Rey Alfonso XIII, el 15 de Septiembre.

Su primera acción al frente del Ejecutivo sería disolver las Cortes y formar un Directorio Militar. Compuesto por él mismo, como máximo jefe, y mayormente por un general de cada capitanía. Entre cuyas competencias se hallaban dictar decretos con fuerza de ley. Permitiendo la operatividad de un único partido político, la “Unión Patriótica”, dirigida por el propio Miguel Primo de Rivera.

Su gestión económica se basaría en un desmesurado intervencionismo estatal. El Consejo de Economía Nacional será el encargado de regular el mercado, los precios y la producción. Potenciando la burocratización, favoritismos, monopolios y oligopolios. Impulsando aún más el desarrollo industrial de determinadas regiones como Cataluña o el País Vasco, a través del exponencial desarrollo, entre algunas, de la industria pesada y la minería. Y la pauperización de otros territorios. Lo que ocasionaría considerables migraciones en el interior de España. Asimismo llevará a cabo una fuerte inversión en infraestructuras y un eminente plan hidrológico, que era precisamente una de las recomendaciones de Costa a ejecutar por los gobernantes de nuestra patria. Desencadenando su negligente dirección económica en el excesivo endeudamiento de las arcas del Estado, lo que repercutiría negativamente en los posteriores gobiernos.

A partir de 1925 el caudillo se percata de la imposibilidad de sostener la provisionalidad del régimen dictatorial y sustituye el Directorio Militar por uno compuesto por políticos civiles. Ya que la Dictadura inicialmente se presentó como una situación transitoria para restablecer el orden nacional, ante la finalmente caótica Restauración, y dar paso a la normalidad democrática. No obstante, el sufragio universal, tal como era solicitado por la población, no sería restituido, ni el caciquismo radicado. Alzándose paulatinamente las voces en contra del Régimen. Uno de sus últimos intentos por mantenerse se concretaría en la elaboración de la fallida Constitución de 1929, cuyos rasgos fundamentales serían:

  • Declaración de la soberanía del Estado, ni monárquica, ni nacional. Característica de sistemas totalitarios.
  • Organización territorial marcadamente unitaria.
  • Cortes unicamerales. Conformadas por: treinta diputados designados por el rey a modo vitalicio; la mitad electos mediante sufragio universal y el resto resultarían  de representación corporativa.
Alfonso XIII
S.M. el Rey Don Alfonso XIII

Pero la creciente contestación del proyecto constitucional y del gobierno en sí, más la gradual pérdida de apoyos, incluso dentro del ejército, abocó a Miguel Primo de Rivera a presentar su dimisión el 28 de Enero de 1930 y a exiliarse. Sustituyéndolo en el cargo Dámaso Berenguer (1873-1953), nombrado igualmente por Alfonso XIII, etapa que sería calificada como  “La Dictablanda”, en contraposición con la anterior.

Sin embargo, el desencanto, con la monarquía y con los sucesivos gobiernos que hasta ese momento se habían conformado, era palpable. Agrandando abismalmente la brecha entre gobernantes y gobernados. De lo que dan fe las excelsas palabras del sempiterno maestro, José Ortega y Gasset (1883-1955), que bien servirían de aplicación al periodo vigente. Fragmentos extraídos de un artículo publicado en el “El Sol”, el 15 de Noviembre de 1930, titulado El error Berenguer”:  

“(…) El Estado (…) se ha ido formando un surtido de ideas sobre el modo de ser de los españoles. Piensa, por ejemplo, que moralmente pertenecen a la familia de los óvidos, que en política son gente mansurrona y lanar, que lo aguantan y lo sufren todo sin rechistar, que no tienen sentido de los deberes civiles, que son informales, que a las cuestiones de derecho y, en general, públicas, presentan una epidermis córnea.(…)  

(…) Entre las ideas sociológicas (…) que sobre España posee el Régimen actual, está esa de que los españoles se compran con actas. (…)

(…) Hemos padecido una incalculable desdicha. (…). No existe el Estado español. ¡Españoles: reconstruid vuestro Estado! (…)

(…)Somos nosotros, y no el Régimen mismo; nosotros gente de la calle, de tres al cuarto y nada revolucionarios, quienes tenemos que decir a nuestros conciudadanos: ¡Españoles, vuestro Estado no existe! ¡Reconstruidlo!”


  • por Ibiza Melián




  • Fuente: Liberalismo.com  




  • miércoles, 4 de agosto de 2010

    Ibiza Melián: La Transición, Suárez y el Rey

    (Adolfo Suárez)
    La Transición es el período que acontece desde el fallecimiento de Franco, el 20 de Noviembre de 1975, hasta la aprobación de la Constitución española, el 29 de Diciembre de 1978. Aunque lo más acertado sería incluir igualmente la etapa que abarca hasta 1982, donde se siguen detectando elementos similares a los anteriores. Año este último en el que accede al gobierno el PSOE, tras ganar abrumadoramente las elecciones. 

    Pero si algo caracteriza a esa época es las ansias de libertad que respiraba la sociedad y desde ese sentimiento irrumpe un espíritu de consenso en todos los ámbitos, buscando alcanzar ese bien tan preciado. Nada mejor que las palabras de uno de los más importantes conductores de aquel momento, el expresidentes Adolfo Suárez, para entender tan trascendental contexto:

    “Sobre España pesaba una reciente historia plagada de desaciertos políticos, económicos y sociales que nos había conducido a dramáticos enfrentamientos civiles. Nuestro siglo XIX y buena parte del XX es buena prueba de ello. La guerra civil de 1936 no sólo había desgarrado en profundidad las vidas sino, también, las conciencias de muchos españoles. El dilema de las dos Españas, siempre excluyentes y permanentemente enfrentadas, había fabricado en nuestra conciencia colectiva un extraño complejo de inferioridad. Se decía que los españoles no éramos capaces de una convivencia democrática y libre, pacífica y fecunda.

    Lo que precisamente se hizo en la Transición fue arrojar por la borda tal lastre. Debíamos convencernos de que nuestra aptitud para la convivencia en libertad no era menor que la de cualquier otro país que viviera una democracia plena. Éramos, a pesar de nuestra larga historia, un pueblo joven. Las generaciones que no habían  conocido la Guerra Civil estaban construyendo una realidad económica y social, abierta al mundo y a los nuevos tiempos.

    Pocas veces en nuestra historia política hemos tenido los españoles la sensación de que los objetivos soñados por varias generaciones de compatriotas estaban al alcance de nuestras manos y los podíamos conseguir.”

    (Juan Carlos I de España)

    Y si primordial fue la figura de Adolfo Suárez, no menos la del monarca Juan Carlos I, que desde el instante inicial en que fue erigido sustituto de Franco en la Jefatura del Estado hizo suyo el deseo de su padre, Don Juan de Borbón (1913-1993), que no era otro que el de instaurar la democracia en España. Inaugurando una nueva Restauración de los Borbonesen el trono. Como ya sucediera anteriormente con su bisabuelo Alfonso XII a finales de 1874. Cumpliendo minuciosamente, como si de una hoja de ruta se tratase, lo proclamado por Don Juan de Borbón en el Manifiesto de Lausana el 19 de Marzo de 1945: “(…) Primordiales tareas serán: aprobación inmediata, por votación popular, de una Constitución política; reconocimiento de todos los derechos inherentes a la persona humana y garantía de las libertades políticas correspondientes; establecimiento de una asamblea legislativa elegida por la nación; reconocimiento de la diversidad regional; amplia amnistía política (…)” . Además apuntaba a modo de conclusión: “(…) Espero el momento en que pueda realizar mi mayor anhelo: la paz y la concordia de todos los españoles. (…)” 

    Mas esa oportunidad sólo se presentó con el ascenso al poder de su hijo. Dando muestras Juan Carlos I de su propósito durante el discurso de su proclamación pronunciado, ante las Cortes, el 22 de Noviembre de 1975:

    “(…) Hoy comienza una nueva etapa en la historia de España. (…)

    (…) La institución que personifico integra a todos los españoles. (…)

    (…)Un orden justo, igual para todos, permite reconocer dentro de la unidad del Reino y del Estado las peculiaridades regionales, como expresión de la diversidad de pueblos que constituyen la sagrada realidad de España. El Rey quiere serlo de todos a un tiempo y de cada uno en su cultura, en su historia y en su tradición.

    (…) Una sociedad libre y moderna requiere la participación de todos en los foros de decisión, en los medios de información, en los diversos niveles educativos y en el control de la riqueza nacional. Hacer cada día más cierta y eficaz esa participación debe ser una empresa comunitaria y una tarea de gobierno. (…)”

    Plenamente consciente de que únicamente mediante la reconciliación de todos los españoles seríamos capaces de adentrarnos en otra etapa democrática. Pues como aseverara Winston Churchill: “Todos debemos volver la espalda a los horrores del pasado. Debemos mirar al futuro. No podemos permitirnos arrastrar durante los años venideros los odios ni las venganzas que han surgido de las heridas del pasado.” Lo que queda meridianamente explicado por Suárez:

    “En mi opinión fue esencial para el éxito del camino emprendido la eliminación del espíritu de revancha. Había que asumir la historia entera de España, sin pensar que el patriotismo y la españolidad eran patrimonio exclusivo de nadie.

    No se podía convertir a los vencedores en vencidos y a los vencidos en vencedores. Se trataba de que, de ahora en adelante, no hubiera ni vencedores ni vencidos sino sólo españoles. Había que lograr la definitiva reconciliación nacional cerrando las viejas heridas de la Guerra Civil, sin abrir ninguna nueva.”

    Pero la Transición no fue producto de unos pocos, sino de una sociedad entera que estaba decidida a reconquistar la libertad que le había sido usurpada. Porque, parafraseando a Adolfo Suárez: “Hay algo que ni siquiera Dios pudo negar a los hombres: la libertad”. 

    viernes, 5 de marzo de 2010

    El constitucionalismo español hasta la Restauración

    por Ibiza Melián

    (“Defensa del Parque de Artillería de Monteleón”, Joaquín Sorolla y Bastida)

    Los prolegómenos constitucionales españoles arrancarán con el Estatuto de Bayona, promulgado por Napoleón el 6 de Junio de 1808. Aunque no era exactamente una Constitución, sino una Carta Otorgada. Con la que se concebía una monarquía dependiente de Francia, al frente de la cual el dictador colocó a su hermano José. Pese a las insuficiencias de legitimidad del documento, lo cierto es que estaba influido por atisbos liberales. Al tratar someramente acerca de los derechos y libertades, además de la división de poderes. Fundamentos de los que se impregnará la Constitución de 1812.

    La primera Constitución española se gestará tras la batalla de Bailén y el abandono del Trono por José Bonaparte. Suscrita el 19 de Marzo de 1812. Si bien entre esa fecha y 1837 únicamente se encontrará en vigor seis años y no consecutivos. A tenor del fuerte enfrentamiento entre absolutistas y liberales. Optando por unas Cortes monocamerales y una monarquía moderada, en la que el rey, todavía conservando amplias facultades de ejecución y dirección política, no ejerce el poder absoluto. Recayendo en esta fase la corona en la figura de Fernando VII, mas su relación con la Carta Magna rubricada se caracterizará por una continua contradicción y suspicacia.

    La Constitución de 1812 fue interpretada, fuera de nuestras fronteras, como símbolo del liberalismo y el progreso. Y serán los partidarios de la misma los que acuñarán originariamente el término liberal. En su artículo 2 se declaraba: la nación española es libre e independiente y no es ni puede ser patrimonio de ninguna persona”. Desplazando el mandato representativo al imperativo. Usado hasta ese instante por los nobles para ordenar a sus representantes los postulados a defender en cada momento. Texto articulado bajo el precepto de sufragio activo universal masculino. No existiendo mención alguna en torno a la posibilidad de disolución de las Cortes por parte del Rey. Se decreta la libertad de imprenta y la de expresión de pensamiento, se deroga la tortura y se liberaliza la economía.

    El 18 de Junio de 1837, la Regente María Cristina, designada testamentariamente por su esposo Fernando VII, aceptará y jurará otra norma jurídica suprema, actuando en nombre de su hija Isabel, menor de edad. Mucho más moderada que la anterior, quizás aspirando a alcanzar el máximo consenso entre los distintos sectores en pugna. Tal fue el caso, que el sufragio universal masculino fue sustituido por el sufragio censitario directo. Basada en la soberanía compartida entre el Rey y las Cortes, las cuales serán en este caso bicamerales: Congreso de los Diputados y Senado. Denominaciones que llegarán hasta nuestros días. Disponiendo el Rey del veto legislativo y la capacidad de disolución de las Cortes. Mecanismo del que se abusará reiteradamente.

    (Jura de Fernando VII como príncipe de Asturias)

    Finalmente María Cristina será obligada a exiliarse por el General Espartero, quien ocupará el cargo de Regente hasta 1843. Adelantando las Cortes la mayoría de edad de Isabel II en un año.

    Correspondiendo ya a la Reina Isabel II la ratificación de la Constitución de 1845. Pasajes que reducirán la autonomía de las Cámaras y reforzarán la autoridad de la Corona sobre las mismas. De apariencia más conservadora que la de 1837, si bien igualmente supeditada a la fórmula de Cortes bicamerales: Congreso y Senado. Mostrándose, por tanto, como un periodo involucionista con respecto al precedente. Restringiéndose las libertades individuales. Impulsándose la codificación civil a través de la unidad de fueros. Punto que fracasará estrepitosamente por la escasez de diálogo con las diversas regiones afectadas. La férrea represión que acompañó a la vigencia de esta Carta Magna conducirá a la elaboración de una nueva, la de 1856, que no llegará a ser refrendada. Conocida como la Constitución nonata.

    Desde 1866 las proclamas de levantamiento se suscitan a lo largo de la geografía nacional. Inmersa en un persistente estado de excepción. Partiendo de Cádiz igualmente la contienda. Extendiéndose después a Andalucía, Levante y Cataluña. Abocando a Isabel II a dejar el país para refugiarse en Francia. Irrumpiendo así la Constitución de 1869.

    La Constitución de 1869 se insuflará de un claro aire progresista. Asumiendo los principios de: soberanía nacional y el sufragio universal masculino. Aseverando su artículo 32: “la soberanía reside esencialmente en la nación, de la cual emanan todos los poderes”. Albergando una de las declaraciones de derechos más largas de las manifestadas en las dispares constituciones españolas. Se erigirá sobre la figura de la Monarquía parlamentaria. Constituida la Corona como un poder más, adscrito a las concretas potestades conferidas en el documento. Decantándose por un bicameralismo perfecto o cuasiperfecto, con prácticamente igualdad de funciones entre ambas Cámaras. Imponiéndose en el Trono a Amadeo de Saboya. No obstante, la falta de seguridad decisoria en el ejercicio gubernamental terminará en otro episodio de convulsión política y social.

    (Alegoría de La Niña Bonita sobre la I República Española, publicada en La Flaca, revista humorística y liberal del siglo XIX)

    Amadeo de Saboya abdicará el 11 de Febrero de 1873, proclamándose la I República. Que esboza un proyecto constitucional federal, a imagen del federalismo estadounidense. Pero manteniendo señaladas semejanzas con la Constitución de 1869. Mas no llegó a ser promulgado. La entrada a caballo del General Pavía en el Congreso pondrá fin a esta época, el 3 de Enero de 1874. Prosiguiendo una relativamente larga y estable etapa: La Restauración.

    Publicado por Ibiza Melián en Historias de un pueblo